Qu’est-ce que la Wicca ?

Qu’est-ce que la Wicca ?

Vous pourriez acheter 100 livres différents et lire 100 définitions différentes de la Wicca, vous auriez autant de réponses différentes.
Ni nous, ni personne ne pourrions vous en donner une définition absolue. Ce que je peux vous donner, c’est mon opinion personnelle, basée sur mon expérience, les livres et les enseignements d’autres Wiccans.

Vous ne trouverez pas un livre ou une personne qui ont toutes les réponses, et s’il y avait une telle personne, elle ne vous le dirait pas. C’est parce que beaucoup de réponses ne peuvent pas être exprimées par les mots, la Wicca est une religion du Mystère;

Pour ceux qui comprennent le mystère, aucune explication n’est nécessaire;
Pour ceux qui ne le font pas, aucune n’est possible.

Notre chemin est celui de l’émerveillement extrême, de la beauté, de la connaissance et de l’accomplissement. Mais l’apprentissage peut être long et difficile. Difficile parce que la Wicca nous demande une élévation et un apprentissage continuel. Vous n’arriverez jamais au point ou vous pourriez vous dire : « j’ai appris tout ce qu’il y a savoir ».

Aux Etats Unis, la Wicca est une religion. Elle est reconnue légalement comme telle par leur gouvernement et par conséquent est protégée par leur constitution. Les pays Européens considèrent la Wicca plutôt comme un Art de Vivre, une philosophie.

La Wicca est une « religion » polythéiste, ce qui signifie que nous honorons un Dieu et une Déesse. Nous croyons que l’Univers a des caractéristiques masculines et féminines, nous savons qu’il ne peut y avoir aucun homme sans la femme.

La Wicca est une « religion » de paix et d’amour, nous ne croyons en aucun Satan ou diable.

Nous célébrons 8 Sabbats et 13 pleines lunes pendant l’année. Ces fêtes sont liées aux phénomènes astronomiques et agricoles et sont d’après ce que nous savons des anciens « les jours de pouvoir ».

 

La Roue de l’Année

Texte de Julia Phillips et Matthew Sandow dans The Witches of Oz

De même que les saisons changent et que la nature reflète ce changement, les Dieux connaissent une métamorphose annuelle dans laquelle ils se rencontrent, se courtisent, s’unissent, croissent, meurent et renaissent. Les phases de la Déesse correspondent aux états de vierge, de femme fertile et de femme ménopausée, tandis que celles du Dieu correspondent aux états de fils, d’amant et de seigneur des ombres. On raconte habituellement que l’histoire commence lors de Samhain, une période ou le soleil dort et ou le temps est sombre ainsi que silencieux. Le Dieu dort dans l’autre monde attendant sa renaissance, et la Grande Mère, comme Reine de l’obscurité conçoit en son sein. Comme l’année progresse, la semence de vie croit dans la matrice de la Grande mère.

Lors du solstice d’hiver, la plus longue nuit de l’année, la Grande Mère donne naissance à un fils. Celui-ci incarne la réémergence du soleil hors de l’obscurité de l’hiver, puisque les nuits deviennent maintenant plus courtes. En réponse à la plus forte chaleur du soleil, les jours s’allongent, la terre s’éveille et attend le printemps. L’événement suivant est Imbolc, la fête de la lumière, qui célèbre le renouveau et la croissance, le temps de la création. La Déesse redevient une vierge.

Puis vient le temps ou tout pousse, l’équinoxe de printemps qui annonce la venue de l’été. Le jeune Dieu devient conscient de son propre pouvoir créateur et est initié dans les mystères masculins. De la même manière, la jeune fille est devenue consciente de son potentiel lors d’Imbolc. Comme le printemps arrive, le jeune homme et la femme s’éveillent aux mystères de leur sexualité. Les nuits et les jours sont égaux à l’équinoxe et, à partir de cette date, la lumière va prendre le pas sur l’obscurité.

Entre l’équinoxe de printemps et Beltane, la chaleur du soleil devient plus forte. Le jeune homme et la femme se courtisent et éventuellement célèbrent leur amour par une union à Beltane, date ou ils deviennent mari et femme, roi et reine, et en essence unis aux Dieux. En s’unissant l’un et l’autre, ils font un pas vers l’état de Dieu et de Déesse. Ils ont découvert qu’en eux-mêmes, ils étaient male et femelle. Beltane est le temps de la fertilité et du feu, une période pour danser autour de l’arbre de Mai et pour célébrer les mystères de l’amour de l’homme et de la femme l’un pour l’autre. L’arbre de Mai est couronné de fleurs et de guirlandes rouges et blanches pour symboliser les menstrues et le sperme. C’est le temps des hiérogamies et la femme conçoit. Durant cette période la terre porte la vie en grande profusion. La Reine montre des signes de sa grossesse, comme les blés qui mûrissent. Le Roi et la Reine maintenant gouvernent,et le soleil est à son zénith au solstice d’été. Le pouvoir de la nature féminine se reflètent dans sa maternité. Le pouvoir de l’homme se reflète dans sa royauté. Il es au maximum de son pouvoir, mais le soleil commence sa descente vers l’obscurité.

Apparaît maintenant une figure sombre pur défier le Roi et le soleil commence à faiblir. La lutte entre la lumière et l’obscurité commence. Le sombre nouveau venu tente de séduire la Reine. Le Roi se bat pour défendre sa position et défait son challenger. La lumière règne encore mais une ombre est tombée sur le royaume. L’obscurité s’étend sur le monde. Le Roi et la Reine s’éveillent à un profond mystère : ils sont aussi la lumière et l’obscurité.

Le soleil décroît et les jours raccourcissent. Les moissons ont mûri et la fête suivante est Lugnasadh, la célébration des moissons. Couper le blé, symbolise tant la mort que la transformation, ce qui reflète le changement de saison. Maintenant la Reine donne naissance à son fils. En lui donnant la vie, elle lui donne une part de la sienne. Le mystère de Lugnasadh est que pour compléter la vision de la lumière amenant à maturée les graines semées au printemps, nous sommes face à la vision de la mort. Lugnasadh nous apporte la vision de la mort mais aussi de la transformation de la mort en vie. Les pouvoirs des monarques s’estompent, mais Lugnasadh est célébré comme une période d’accomplissement et la moisson de tout ce qui avait été semé est effectuée.

A l’équinoxe d’automne, une fois de l a plus les pouvoirs de la lumière et de l’obscurité sont à égalité, mais maintenant l’obscurité va prendre le dessus. A ce moment, nous devons faire face au mystère de la mort. L’enfant né à Lugnasadh est maintenant un jeune homme. Le Roi vieillit et ses pouvoirs décroissent en même temps que les jours. La Reine vieillit alors que la nature se prépare à l’hiver. La perspective de la mort doit être affrontée. Il y a de nouveau un combat entre la lumière et l’obscurité, mais, cette fois-ci, c’est cette dernière qui gagne. Le vieux Roi combat contre son fils. Le Roi et la Reine sont maintenant face à leur mort. Dans une vision, le Roi réalise qu’en combattant son fils, il ne combat que lui même, car tous les êtres sont un. Il renonce au conflit et quitte cette terre pour devenir le Seigneur de l’autre monde. La Reine, elle aussi, comprend que la vie et la mort sont un. Elle devient une femme ménopausée et a la connaissance les anciens mystères. L’équinoxe marque la fin de ses menstrues. Elle ne peut plus concevoir.

Nous arrivons alors à Samhain ou tout avait commencé. C’est le début de la nouvelle année wiccane. La Reine est devenue la vieillarde, la sorcière, elle vit solitaire car le Roi est mort. La terre est désolée et dévastée par le froid. Se tenant seule, elle allume le feu de Samhain et lève ses bras dans une imploration au Seigneur de l’autre monde. Le voile s’ouvre entre les mondes. La roue du temps a fait un tour complet, la vieillarde passe dans l’autre monde. Elle et le seigneur cornu s’unissent. Les mystères de la lumière et de l’obscurité sont de nouveaux réunis, ainsi une nouvelle graine est déposée dans la matrice de la Grande Mère.